Parution : octobre 2008
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Présentation
numéro 111, octobre 2008
Un groupe de travail du Sénat, présidé par un
sénateur du Puy-de-Dôme, Michèle André, vient de livrer ses
conclusions favorables à la maternité pour autrui. Ses deux
rapporteurs, Alain Milon et Henri de Richemont proposent
que la maternité pour autrui soit légalisée. Les sénatrices
Nicole Borloo et Marie-Thérèse Hermange se sont prononcées
contre ces conclusions.
Les sénateurs favorables à la maternité pour autrui
font part de leurs hésitations avant d'incliner pour que le
législateur permette cet « étrange commerce » qui n'intéresse
pas seulement les protagonistes, que l'on entend bien
consentants, mais, au demeurant, un tiers d'importance :
l'enfant à naître conçu dans cet étrange don de soi !
Que l'on se réfère à la Bible pour considérer que le
don du ventre est vieux comme le monde (Genèse, XVI et XXX)
n'apporte rien à l'idée que le Parlement d'un État de droit
respectueux du corps humain puisse légiférer dans ce
domaine afin d'autoriser, y compris dans des circonstances
particulières, cette gestation pour autrui. Entre des
arrangements entre « amis » où l'adultère peut compenser
une défaillance conceptionnelle dans un couple, et l'onction de
l'autorité souveraine : le peuple par ses législateurs élus, il y
a un fossé considérable. Dans le premier cas les individus
majeurs et consentants prennent le risque de transgresser la
loi, alors que dans le second cas la loi promeut une conduite
dont nul ne peut prévoir les conséquences.
Ne doit-on pas disposer d'un législateur moins
« intellectuel », mais certainement plus serein dans ses
ambitions, de défendre à tout prix ce principe intangible de la
non-commercialisation du corps humain et de ses produits.
Rappelons ici que le commerce n'est pas seulement le fruit
d'un échange onéreux ; il peut être aussi le résultat d'un pacte
douteux. N'est-ce pas le cas ? Chosifier le corps humain
n'apporte rien de plus que la preuve du gîte d'une société qui
ne sait que faire pour se donner du sens, alors que,
manifestement, le bon sens lui manque.
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Vers la chosification du corps humain
L'obligation vaccinale
Un groupe de sénateurs se prononce pour la gestation pour autrui
L'accès direct des médicaments sans prescription médicale
La création d'un groupe d'experts sur les recherches biomédicales portant sur les médicaments à usage humain
Les enjeux des nanotechnologies dans le domaine sanitaire
Les conclusions et les propositions du Comité consultatif national d'éthique sur le dossier médical personnel
Cumul des fonctions de chef de service et de responsable de pôle d'activité
Reprise de l'ancienneté des PH nouvellement intégrés
L'enlisement financier de l'hôpital : un pilotage défaillant
Les conditions techniques d'implantation et de fonctionnement des services de soins et de réadaptation
Le médecin généraliste : une espèce menacée ?
La sclérose en plaques et la vaccination contre l'hépatite B
Les conséquences de l'indication d'anesthésie générale chez un malade aux antécédents défavorables dues à un épisode d'AVC, sont de la responsabilité
du service public hospitalier au titre d'une erreur de diagnostic, d'autant que l'opération n'était pas nécessaire
Le quorum doit-il être respecté lors d'une CME en formation restreinte, du début à la fin de la séance ?
Dictionnaire des différentes institutions publiques
Revue : Le bulletin juridique du praticien hospitalier (ISSN 1625-4104)
Support : papier