Parution : mai 2005
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Présentation
numéro 78, mai 2005
L'État veut tout régenter. Ce n'est pas une révélation, c'est hélas une persévérance depuis la guerre de 1914-1918. Fort de l'économie de guerre, l'État s'est alors arrogé le droit d'intervenir dans le domaine économique. Cette tendance est devenue officielle sous le régime de l'État français de Philippe Pétain ; n'est-ce pas de cette période que datent les circonscriptions économiques régionales avec à leur tête un préfet de région disposant de nouvelles et importantes prérogatives pour intervenir dans la gestion des entreprises ? La Libération, en 1945, accentuera cette évolution - semblet- il inexorable - sous la IVe République. La Ve République sera encore plus interventionniste avec l'arrivée des ministres techniciens parmi lesquels Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Georges Pompidou et bien d'autres. L'ère des commis de l'ENA devenus rois s'impose alors avec le même Giscard d'Estaing, premier Président de la République issue de l'ENA. L'État s'empare de tout et la plus locale des grèves doit être « gérée » par le préfet de département. L'État dispose de tout puisque la loi devenue pléthorique, prévoit le plus infime des détails. La loi donne au directeur d'hôpital les pouvoirs de gestion jusqu'alors détenus par le président et le conseil d'administration (ordonnances des 11 et 13 décembre 1958 et loi du 31 décembre 1970). Les hôpitaux et cliniques forment alors le système hospitalier (loi du 31 juillet 1991) et pire, les médecins libéraux sont conviés au système de santé (loi du 4 mars 2002). Heureusement, le gouvernement veut simplifier le droit et paraissent alors des ordonnances si absconses que même le juriste averti s'y reprend à deux fois pour en comprendre le sens (cf. ordonnance du 4 septembre 2003). Est-ce que tout va mieux ? Est-ce que les gouvernés sont satisfaits ? L'économie s'en porte-t-elle mieux ? L'hôpital fonctionne-t-il plus correctement ? Chacun peut en témoigner, qui trop embrasse, mal étreint !
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Qui trop embrasse, mal étreint !
La nouvelle commission des relations avec les usagers
Le dispositif Cyclamed en accusation
Le tutorat pour les nouveaux infirmiers en psychiatrie
Cinq mesures pour sauver la chirurgie
La prise en charge des femmes traitées au Distilbène et de leurs descendants
La modification de la liste des substances interdites aux sportifs
En bref
L'information et le consentement de la personne détenue
La suspension de peine pour raison médicale
Les indemnités de garde des étudiants et internes
L'indemnisation de la continuité des soins et de la permanence pharmaceutique
L'évolution du rôle de la Direction générale de la santé
Les transformations du service public de la transfusion sanguine
Le service public : monopole ou concurrence ?
À propos du défaut de consentement et du défaut d'information suffisante dans le cas d'une amniocentèse
Une ponction lombaire effectuée en situation d'urgence par un interne sous la direction d'un médecin senior n'entraîne pas la responsabilité de l'établissement
La mise en cause de la responsabilité hospitalière dans le cas d'accouchements
Enregistrement de régulation médicale sur bandes magnétique
Connaissance des structures hospitalières : les organes consultatifs des établissements publics de santé (2e partie)
Revue : Le bulletin juridique du praticien hospitalier (ISSN 1625-4104)
Support : papier