| FICHE TECHNIQUE | |
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| Parution | 01/12/2006 |
| Rayon | |
| Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
| Format | 0x0 mm |
| Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 93, décembre 2006
Qu'il est doux d'être persan 1
Je reviens d'un pays où les paysans sont payés pour mettre en jachère leurs terres, pour détruire une partie de leur production (vin, tomates, melons et autres biens si précieux dans nos contrées désertiques de l'Asie Mineure !
).
Je reviens d'un pays où les polytechniciens qui sont des militaires de par leur statut, ne revêtent jamais d'uniforme si ce n'est lors d'une fête dite nationale qui a lieu tous les ans, lors du 14 Juillet.
Je reviens d'un pays où les élites rêvent de ne pas exercer leur métier d'origine pour entrer dans l'Administration, avec un grand A majuscule comme ils aiment l'écrire. Ainsi j'ai vu de nombreux médecins, tout au moins de jeunes frais émoulus de leur internat, qui concourent pour rentrer dans des lieux embusqués (des lieux où l'on est planqué comme on disait alors...) que l'on dénomme « agences ». Ces lieux fleurissent et ceux qui en font partie aiment les signaler par des sigles : HAS, AFSSAPS, ARH, etc.
On m'a signalé que plusieurs milliers de médecins seraient dans des lieux où ils ne pratiquent jamais la médecine ! Il y en a même dans des caisses dites de Sécurité sociale qui contrôlent les prescriptions de leurs collègues ! Et j'ai même vu des médecins dits libéraux qui fermaient leurs cabinets de consultations à 20 heures jusqu'au matin 8 heures le lendemain et qui refusent d'assurer la permanence des soins la nuit et les jours chômés de fin de semaine. Encore mieux, j'ai vu, oui j'ai vu de ces médecins qui faisaient grève en pleine canicule, c'est-à-dire au moment où ils étaient très nécessaires pour les besoins de la population.
Ah ! Qu'il est beau ce pays, mais faut-il vous dire qu'il n'est de nulle part !...
1. Désolés, nous nous référons à Montesquieu !