| FICHE TECHNIQUE | |
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| Parution | 01/08/2011 |
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| Collection | La Gazette de l'hôpital |
| Format | 0x0 mm |
| Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 92, août 2011
La forme plus que le fond
Quiconque a vécu une visite d’accréditation-certification ne sera pas surpris : la forme, rien que la forme… et le fond, peut-être, si cela vient renforcer la forme. Cela fait penser à ces revues régimentaires où le général se faisait présenter les armes : tout était parfait, surtout les guêtres « le jour J », puis, après, peu importe semble-t-il. À force de renforcer les procédures, on spécialise des personnes qualifiées (médecins, infirmières, ingénieurs) à la revue du détail, et on en oublie l’essentiel : la production et la conscience professionnelle de chacun. L’accré ditation-certification coûte cher, beaucoup trop cher pour ce qu’elle apporte ; elle donne à ceux qui obtiennent une bonne note la fausse sécurité que tout est parfait. Le monde industriel s’est développé d’abord sur l’énergie de quelques-uns qui devinrent des grands capitaines d’industrie : Eiffel, Renault, Citroën, Peugeot et bien d’autres furent les artisans d’un monde qui va enfin vaincre la pénurie. Puis vinrent les successeurs qui voulurent produire et encore produire, et pour cela, il fallait vendre et encore vendre. Peu importe le produit, peu importe la solvabilité du consommateur, le crédit y pourvoira… Ainsi est né le monde « hors sol » où l’on produit des légumes sans terre, où l’on vend sans argent, où l’on dis cute sans connaître. Alors, peu importe le fond, vive la forme, comme cela s’apprend dans les instituts d’études politiques ou les écoles de commerce. Hélas, l’hôpital n’échappe plus à cette néfaste mode.