Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

PRESENTATION
FICHE TECHNIQUE
Parution 01/07/2015
Rayon Histoire
Collection Essentiel
ISBN 978-2-84874-612-8
Format 115x180 mm
Nbre de page 164 pages

Au XXIe siècle, la notion de « transgenre » englobe au sens large du terme un groupe d’individus dans lequel peuvent à la fois se retrouver des travestis, des transsexuels ou des individus psychologiquement androgynes. Le mot semble donc concerner plusieurs types d’expression identitaire. D’une manière générale, ces individus considèrent que leur identité sexuelle, attribuée à la naissance, ne correspond en rien à leur « être intérieur ». Selon cette définition, une personne dite « transgenre » (opérée ou non) s’avère dans  son quotidien en opposition totale avec les normes attendues de son sexe biologique. Dans son comportement, ses moeurs ou ses tenues  vestimentaires, elle ne répond en rien aux attentes ou repères déterminés par la société. Or, de Pline l’Ancien à l’abbé de Choisy, du chevalier d’Éon au psychiatre français Jean Esquirol, témoignages et preuves affluent dans l’Histoire concernant cette question de l’ambiguïté de genre. Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle.

A PROPOS DES AUTEURS
Photo Identité CV
Chaumet Pierre-Olivier Pierre-Olivier Chaumet est coresponsable pédagogique du DU « Droit et stratégies de l’action humanitaire » (« Santé, urgence, développement »), maître de conférences en histoire du droit (HDR) à l'université Paris 8 et membre du laboratoire « Forces du droit », EA 4387.
SOMMAIRE

Introduction  

 

PARTIE  I

Le transgenre, de l’Antiquité au Moyen Âge

 

I. Le transgenre sous l’Antiquité : du mythe à la réalité     

L’apport théorique de la mythologie grecque    

Le rejet dans la pratique de l’être ambigu         

Héliogabale ou la vie dissolue d’un empereur romain             

II. Église et transgenre au Moyen Âge : entre fascination et rejet            

La « papesse Jeanne » ou l’utilité d’un mensonge historique             

« Wilgeforte », une sainte barbue                       

Jeanne d’Arc, sainte patronne du transgenre ?                         

 

PARTIE  II

Le transgenre, de  la  Renaissance à l’Ancien Régime

 

I. Le transgenre : un interdit pesant sur le menu peuple 

Des témoignages au-dessus de tout  soupçon… 

« Mademoiselle Rosette », l’homme qui se pensait femme  

Catalina  de Erauso, une nonne devenue soldat                

Marguerite le Paistour,  une « femme-bourreau » dans le royaume de France       

II. Le transgenre : une pratique tolérée dans la haute société      

Christine de Suède, « un je-ne-sais-quoi moitié homme, moitié femme »         

« La Maupin » : cantatrice et duelliste

L’abbé de Choisy : homme de robe et d’esprit 

Philippe d’Orléans : « Dieu m’a voulu différent des autres hommes » 

Le chevalier d’Éon, être « épicène » sous l’Ancien Régime      

 

PARTIE  III

Le transgenre au XIXe siècle

 

I. L’entrée du transgenre dans le cercle des mondanités   

La vie rêvée d’un ange : l’histoire de Mlle Savalette de Lange            

Rosa Bonheur, une artiste « anti-conformiste »             

Mathilde de Morny,  « le scandaleux marquis »            

II. Le transgenre, nouveau champ d’investigation du domaine médical

L’avènement des premières descriptions médicales 

Aux origines de la « transidentité » : les théories de la fin du XIXe siècle

 

Conclusion     

Bibliographie sommaire 

Table des illustrations