FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 15/10/2025 |
Rayon | |
Collection | Les cahiers de droit de la santé |
ISBN | 978-2-38612-083-1 |
Format | 160x240 mm |
Nbre de page | 400 pages |
Cette thèse se donne pour objectif d’étudier le phénomène zombi au regard du droit haïtien et permet de répondre à deux questions fondamentales. La première consiste à expliquer scientifiquement le retour des déclarés défunts qualifiés de zombis dans la culture haïtienne. Les résultats des recherches déjà effectuées sur la question montrent que ces revenants sont des individus ensevelis dans un état de mort apparente. Un tel état est provoqué par l’utilisation contre la victime de certaines drogues d’origines animale et végétale. Par ailleurs, le droit haïtien n’a pas médicalisé le constat de la mort. Il en résulte deux conséquences. D’abord, les critères du constat de décès ne sont pas uniformes. Puis, ce constat n’est pas fait exclusivement par des médecins. Dans ces conditions, le permis d’inhumer de l’officier de l’état civil est établi à partir d’une preuve douteuse, un constat de décès incertain. Tous ces éléments suscitent la réflexion autour de la mort incertaine et des inhumations prématurées qui constituent le soubassement du phénomène zombi.
Corollaire de la précédente, la deuxième question consiste à analyser la notion de mort incertaine et ses effets au regard du droit positif. La situation des zombis peut être alors analysée entre le régime juridique des morts et le statut juridique des absents et des disparus. Par ailleurs, le phénomène zombi consiste en un ensemble d’infractions décrites dans le Code pénal haïtien depuis 1864. Le nouveau Code pénal de 2020 va encore plus loin dans la reconnaissance du phénomène zombi. En plus de définir « l’état léthargique prolongé » qui est un synonyme de la mort apparente, les rédacteurs ont inséré dans le texte le fait de retrouver, séquestré chez une autre personne, un individu qui a été inhumé. Dans l’état actuel du droit, le phénomène zombi peut être valablement discuté aussi bien en droit civil qu’en droit pénal. Ce cadre d’analyse permet de faire sortir les zombis de l’ombre dans laquelle ils se dissimulaient et montrer une bonne partie de leurs secrets.